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Mentoring : les secrets pour progresser rapidement en management !

Le mentoring est une méthode d’apprentissage qui potentialise vos efforts, et qui apporte un réel élan à votre carrière. Si vous l’exploitez comme il se doit, une progression exponentielle s’annonce pour vous, et les résultats ne tarderont pas à se faire voir.

Pour pleinement profiter de cet outil, vous devez prendre connaissance de deux notions essentielles : la nature et l’importance du mentoring, ainsi que l’art de l’appliquer convenablement sur le terrain.

Nous savons qu’il y a beaucoup de contenu sur le sujet, et faire un seul article aurait été imbuvable. Nous aurions pu oublier volontairement des éléments importants et nous concentrer uniquement sur quelques aspects pour condenser le tout en un seul article. Néanmoins, notre choix est de répondre à toutes les questions que vous vous posez et d’être le plus complet possible, c’est pourquoi nous avons traité le sujet en deux articles.

Dans mon premier article sur le mentoring, nous avons abordé la première partie de la question. Nous avons commencé par définir le mentoring et préciser à quel moment de sa carrière était-il judicieux de l’utiliser. Par la suite, nous vous avons également expliqué pourquoi il fallait utiliser le mentorat et clairement déterminé les objectifs qu’il permettait d’atteindre. Nous avons enchaîné par une comparaison entre les différents métiers de l’accompagnement concurrents du mentorat (coaching, formation, etc.). En dernier lieu, nous vous avons donné des conseils pour trouver un mentor, ce qui est la plus grosse problématique du mentorat.

Après avoir posé le cadre du mentorat, nous allons nous intéresser dans ce deuxième article à son fonctionnement et à son utilisation. Vous et moi allons développer certains de ses aspects pour mieux comprendre comment vous pourrez progresser rapidement avec.

La méthodologie du mentoring : comment utiliser cet outil ?

Si vous n’avez pas lu la première partie de notre analyse sur le Mentoring, nous vous invitons à le faire avant de vous lancer dans celle-ci ! On n’omettra pas d’introduire des rappels quand ce sera nécessaire, mais mieux vaut avoir toutes les informations en tête !

Pour pleinement profiter des avantages du mentoring, et pour en tirer les meilleurs résultats, il faut en faire bon usage. Il ne faut pas vous priver des potentiels bienfaits de ce passe-partout du développement professionnel !

Comptez sur notre aide pour démystifier le mode d’emploi d’un mentoring réussi ! Nous allons explorer l’ensemble de la méthodologie qu’il faut adopter lors cet apprentissage accompagné.

1 — Être prêt c’est être plus performant

Avant tout, vous devez comprendre ce qu’est le mentoring et ce qu’il n’est pas. Le cadre du mentorat est bien limité, ses liens et ses objectifs ne peuvent aller au-delà de certaines frontières. Vous devez être sûr de comprendre et d’avoir tous ces éléments à votre disposition.

En effet, le mentoring n’est pas systématiquement un ascenseur de carrière. Il ne reste qu’un outil, et cela revient à vous d’en découvrir les fonctionnalités et les options cachées. La démarche à suivre doit être claire et limpide pour vous.

C’est là que la formation du couple mentor-mentoré au préalable prend toute son importance :

L’implication dans cette étape, de l’un comme de l’autre, est cruciale. Il ne s’agit que de quelques heures d’apprentissage, mais elles posent une assise solide à l’élaboration de votre projet commun.

2 — Choisir le type de mentorat

Le mentoring se base sur la relation mentor-mentoré. Ayant pour objectif de développer les compétences de son protégé, le mentor enrichit son expérience en lui faisant part de ses acquis et en lui donnant des conseils qui l’orienteront vers la réussite.

La forme et la structure de ce partenariat varient.

D’un côté, on distingue le mentoring formel et informel :

Le type que propose une entreprise dépend du personnel, de leurs exigences et de leurs ressources. Dans le cas d’un jeune manager en quête de mentor, il est en capacité de choisir en fonction de ses préférences et de la disponibilité d’un accompagnement formel.

D’un autre côté, l’organisation de votre engagement peut prendre divers aspects :

Quel que soit le type de mentoring, arrangement informel ou formel, mentoring en groupe ou en ligne : la relation mentor-mentoré doit se baser sur des principes de confiance et de communication ouverte. C’est son fond, pas sa forme, qui importe. Votre choix devra s’orienter vers la satisfaction de vos besoins et dépendra grandement des possibilités qui s’offrent à vous.

3 — La formation du binôme

Afin qu’un binôme de mentoring puisse progresser, ils doivent être compatibles ! L’appairage des mentors et des mentorés doit tenir compte de certains paramètres, notamment votre profil et les besoins que vous exprimez. Trouver un mentor qui possède un parcours et des expériences qui pourraient vous être utiles serait l’idéal !

Ce n’est pas pour autant que vous devez chercher un futur vous, ou pire que vous essayez de devenir le duplicata de votre mentor. Au contraire, il peut être affecté dans un autre service, ou même exercer dans un autre domaine d’activité, du moment qu’il peut vous aider à développer les compétences qui vous manquent. Cette diversité apporte une valeur supplémentaire certaine.

4 — Le contrat ou la charte de mentoring

Au vu du temps et des efforts que vous allez consacrer au mentoring, je vous recommande de signer un contrat de mentoring ou une charte de mentorat. Ce document permet d’unifier vos perspectives et de définir les conditions de réalisation de vos projets.

Il faut comprendre que la réussite de cet accompagnement dépend exclusivement du mentor et du mentoré. En coordonnant vos efforts, et en appliquant chacun le contenu de votre copie du contrat, vous gagnerez en efficacité.

Établir une charte de mentoring est une bonne pratique qui mobilise et motive les deux parties, tout en augmentant les chances de réussite. Elle comporte généralement :

D’autres éléments peuvent être ajoutés. Par exemple, on peut écrire à l’intérieur d’une charte les comportements attendus, de part et d’autre, en termes de savoir-être. Ne vous limitez pas ! Les précisions permettent de peindre un tableau détaillé de vos attentes mutuelles.

Vous trouverez facilement un modèle de charte de mentorat sur Internet, à vous de choisir laquelle vous correspond le plus.

5 — Le déroulement des séances de mentoring

Il est temps d’appliquer tout ce que vous avez appris en lisant notre premier article ! Lors de vos réunions, des conduites et des conditions doivent être respectées pour potentialiser au maximum le temps passé ensemble.

Une séance de mentoring stéréotypée doit :

Entre deux séances, le manager doit intégrer les notions apprises dans sa routine de travail de tous les jours. Si vous rencontrez des situations difficiles ou si vous vous sentez inefficaces sur certains plans, vous pouvez le noter pour l’aborder plus tard ou contacter votre mentor pour prendre conseil en attendant de vous réunir une nouvelle fois.

6 — L’évaluation de votre mentoring

Le suivi continu est le secret qui fait un mentoring réussi. Il est de règle d’évaluer progressivement les résultats de votre mentoring pour ajuster à temps votre stratégie. La mise à jour progressive de votre approche vous assure une optimisation continue de vos performances.

Au terme du programme de mentoring, il est aussi intéressant de donner votre feedback sur l’expérience au mentor pour contribuer à améliorer ses enseignements. Plusieurs indices témoignent d’un mentoring fructueux :

Les qualités attendues du binôme

Le mentoring est un engagement réciproque entre les deux parties. Les duos qui réussissent peuvent accomplir des exploits notables et se démarquent par de remarquables qualités. Les vertus de chacun font la force et la perspicacité de leur union. Si vous voulez réussir votre mentoring, vous devez vous appliquez sur ces quelques points.

Le profil d’un mentor parfait

Le rôle de mentor permet d’aider les managers, les cadres supérieurs, mais aussi les cadres dirigeants, à développer leurs compétences, à devenir leader et à les préparer à des rôles de management plus avancés. Pour mener à bien sa mission, un nombre de qualités doit être de rigueur.

Un mentor est naturellement bienveillant, ouvert et charismatique. Il doit être empathique pour bien assimiler le vécu et le ressenti du mentoré. C’est un trait souvent acquis de par ses précédentes expériences. Il doit avoir de solides compétences en communication ainsi qu’un sens de l’écoute très aiguisé.

Un mentor idéal doit être un modèle, un conseiller, avoir un esprit critique tout en étant respectueux. Il sait soutenir son mentoré, mais aussi le challenger. Il doit faire des retours justes et réfléchis sur les résultats des actions entreprises.

Un réel mentor doit être impartial et garantir la confidentialité des sujets traités avec le mentoré. Cela permet au mentoré de parler librement avec son mentor de ses préoccupations, sans se soucier des répercussions sur le lieu de travail. Pour cette raison, il peut ne pas être approprié que le mentor soit le superviseur immédiat du mentoré.

Enfin, un mentor doit être honnête sur la fréquence des rendez-vous et de leur durée, même si on ne lui demande pas de s’engager sur l’intégralité de la durée du mentoring. Il doit être disponible, ou du moins se rendre disponible pour son mentoré, et doit être capable de répondre aux sollicitations de ce dernier. Les bons mentors savent qu’ils ne doivent rien attendre d’un point de vue financier, mais n’en perdent pas leur authenticité pour autant.

Un mentoré studieux

Le mentor ne peut réussir seul ! L’engagement du mentoré doit être équivalent, voire supérieur au sien. Ce dernier doit réellement s’impliquer pour que la relation fonctionne.

Pour être mentoré, il faut en premier lieu être réaliste envers soi sur ses propres forces et faiblesses. Vous devez être prêt à faire le diagnostic de vos besoins en accompagnement et de vos objectifs professionnels qui seront étudiés ultérieurement.

En tant que mentoré vous devrez être apte à recevoir des conseils et à admettre vos erreurs sans amertume, ce qui n’est pas toujours évident pour les tempéraments forts. Il va falloir baisser la garde et laisser s’installer progressivement une relation de confiance. Sachez que la remise en question par votre mentor est pour votre bien. Il n’a qu’un seul but : vous faire avancer sur le plan professionnel.

Un mentoré se doit manifestement de refléter les valeurs de son maître. En l’occurrence, vous devez être irréprochable lorsque vous contactez quelqu’un du carnet d’adresses qu’il a généreusement partagé avec vous. Les relations qu’il a établies représentent le travail de toute une vie, soyez-en digne.

Pour finir sur ce point, on vous rappelle que les meilleures relations de mentoring ne coûtent rien, sauf en temps. Les mentorés doivent être assidus, et ne pas gaspiller cette ressource à forte valeur ajoutée en annulant des réunions à la dernière minute, ou en présentant des sujets où la présence du mentor est dispensable. Le temps du mentor est précieux : n’oubliez pas que, lui aussi, possède une activité.

Entrepreneur et mentoring : votre arme secrète !

En tant qu’entrepreneur ou patron d’une PME, vous devez relever d’énormes défis au quotidien. Vous avez certainement plusieurs cordes à votre arc : vous êtes à la fois manager, comptable, DRH, etc. La soif d’indépendance et le sentiment de confiance en soi qui vous animent sont le moteur même de votre entrepreneuriat.

Seulement, voilà ! On sait que dans notre pays, beaucoup de jeunes entreprises ne dépassent pas les trois premières années. Malgré l’investissement en temps et en énergie, soutenus par un haut niveau d’implication, une part très importante de jeunes entrepreneurs échouent. La plupart du temps, le manque d’expérience et de trésorerie sont en cause. Pour autant, sommes-nous face à une fatalité ? Existe-t-il des solutions pour augmenter les chances de réussite de nos entrepreneurs ?

La réponse est oui, si l’on se fie à une étude menée par UPS auprès de 180 propriétaires d’entreprises. 70 % des entrepreneurs qui ont été mentorés sont parvenus à créer une entreprise qui a survécu 5 ans ou plus. Parmi les entrepreneurs n’ayant pas eu accès au mentorat, le pourcentage n’était que de 35 %.

Il existe donc une ressource sous-utilisée pour les patrons de TPE ou de PME : travailler avec un mentor. Une corrélation prouvée subsiste entre le mentoring et le succès. Il ne vous reste plus qu’à trouver votre mentor. La recherche d’un mentor est expliquée en long et en large dans notre premier article.

Ce n’est pas parce que vous êtes mentoré que ce n’est plus votre affaire et que le mentor va faire le travail à votre place. De la même manière, il ne peut en aucun cas prendre les décisions à votre place, ou affecter la liberté de gestion que vous possédez.

Un mentor est un facilitateur : il ouvre des portes, vous fait bénéficier de son réseau et vous permet de progresser en termes de compétences. Son expérience vous aidera à valider votre vision et votre modèle. Il n’hésitera pas à identifier vos faiblesses et à regarder au-delà de votre objectif initial.

Les bienfaits d’un mentoring bien conduit

Comme nous en avons parlé dans notre article précédent, le mentoring ouvre bien des opportunités, et présente de nombreux avantages. Seulement, enexploitant au maximum cet outil de ressources humaines, il est possible d’en tirer profit encore plus.

Une relation de mentorat de qualité, telle que nous l’avons longuement décrite plus haut possède des effets spectaculaires sur votre carrière de manager et sur les compétences de votre mentor.

Pour le mentor

Quand vous donnez du vôtre, devenir mentor peut vous aider tant dans votre vie professionnelle que dans votre vie personnelle. Comment cela est-il possible ?

Pour le mentoré

Peu de personnes réalisent ce qu’un mentor de confiance peut vous apporter ! Trouver un mentor sérieux et soucieux de votre évolution permet :

Pour conclure :

C’est ici que notre analyse sur l’impact du mentoring en management prend fin. Comme vous l’avez constaté dans cet article, la gestion d’une relation de mentoring efficace nécessite une organisation pointilleuse, et beaucoup d’efforts des deux côtés.

Toutefois, les enjeux en valent la peine. Une relation de mentoring fructueuse vous ouvrira une infinité d’opportunités d’évolution dans votre carrière de manager. Un mentoring est une précieuse alliance quand vous avez en tête la méthodologie adéquate pour exploiter son plein potentiel. Par contre, si vous ne vous donnez pas à 100 %, vous risquez de perdre votre temps pour rien. J’espère qu’à travers mes deux articles, j’ai réussi à vous orienter dans ce sens.

Une personne mentorée gagne en compétence, en état d’esprit et en comportement. Au paroxysme de son évolution, elle sera en position d’honorer son mentor. Comment ? En réussissant dans son activité, ce sera à son tour de partager ce qu’elle a reçu et d’apporter son soutien aux autres. Elle peut, si c’est le bon moment pour elle et qu’elle le souhaite, devenir mentor à son tour et les aider à progresser. Telle est la plus noble des missions.

Points forts !

Dans cet article :