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Génération Y : comment faut-il la manager en entreprise ?

Le management évolue comme les hommes et les femmes. Chaque génération a ses spécificités. Actuellement, ce sont la Génération X et la Génération Y qui sont en première ligne du monde du travail. Ayant chacune ses caractéristiques propres, les stratégies et les approches managériales appliquées aux deux varient. Naturellement adaptés au rythme et aux spécificités des premiers, ce sont ceux ces derniers qui causent problème aux managers. 

Les tensions au sein de l’espace de travail sont multipliées au sein des équipes qui connaissent ce conflit de générations. Tantôt peu compréhensifs, tantôt incompris, beaucoup éprouvent des difficultés à travailler avec eux. 

Pourtant, cette nouvelle génération sera bientôt la classe dirigeante et la relève de nos entreprises. Nous arriverons vite au stade où nous ne pourrons rien faire sans elle. Il est donc de la responsabilité des aînés de comprendre les leviers de motivation de cette génération pour exploiter tout son potentiel. Les entreprises qui y parviendront auront un réel avantage concurrentiel sur les autres.

Êtes-vous de la génération X ? Avez-vous du mal à comprendre cette nouvelle génération qui n’a pas les mêmes codes que vous ? Vous appréhendez ou vous êtes peut-être réticent à l’idée de collaborer avec elle ? Souhaitez-vous attirer les meilleurs éléments de la Génération Y, et fidéliser ces recrues pour réduire le turnover ? Vous auriez peut-être besoin d’aide pour mieux comprendre les subtilités de leur façon d’être et de travailler. 

Dans cet article, nous allons vous décrire la situation à ce sujet, et vous expliquer comment et pourquoi vous devez écarter les idées reçues sur la Génération Y. Nous allons vous dévoiler leurs aspirations et l’essence de leur motivation pour mieux intégrer, manager et motiver ces jeunes employés

Génération Y, un profil pas comme les autres !

Pour bien comprendre la génération Y, il faut commencer par réaliser que chaque époque a connu des progrès techniques, technologiques et surtout des changements de mœurs. 

La Génération Y, qui regroupe tous ceux qui sont nés entre 1980 et l’an 2000, est très différente de sa prédécesseuse, la Génération X, s’étend de 1960 à 1980. Ces jeunes, connus sous le nom de Milléniaux, ont connu la transition au nouveau millénaire. 

L’apogée de l’informatique, l’avènement d’Internet et des premiers téléphones portables, mais aussi un bond qualitatif technique et technologique dans à peu près tous les secteurs économiques ont marqué cette phase. Pour l’instant, aucune autre génération n’a autant connu l’influence massive des médias, ni n’a eu accès aussi vite à l’information.

Parallèlement à cela, jamais aucune génération n’a été confrontée au chômage de masse et au pessimisme comme celle-ci. C’est ce qui fait la singularité de la génération Y et tous ses paradoxes.

Evidemment, avec ces caractéristiques, la génération Y ne peut être identique à la génération précédente. Sa dévotion professionnelle diffère et en forme et en fond : son intensité et son ardeur sont fondées sur d’autres principes.

Aujourd’hui, un millénial souhaite travailler dans une entreprise qui véhicule une bonne image, avec des valeurs qu’il partage. Il souhaite partager une bonne ambiance de travail et prône « le mieux vivre » en entreprise. Il ne veut pas être considéré comme un numéro, mais plutôt être perçu comme un potentiel à la recherche d’un environnement propice pour s’épanouir

 Par conséquent, en prenant tous ces facteurs en considération, le management de ces équipes ne peut être le même. Nos entreprises doivent décoder leur raisonnement et les comprendre pour réussir à retenir leur attention et gagner leur implication.

La Génération Y en entreprise : à quelle conduite s’attendre ? 

De nature et de mentalité très différentes, la génération Y réfléchit et se comporte à l’image de son caractère. Ils peuvent donner du fil à retordre aux managers qui les gèrent, mais leur attitude part toujours d’un bon fond. 

Les milléniaux sont plus susceptibles de défier l’autorité, tout particulièrement les règles arbitraires des entreprises. Le problème avec de telles règles inflexibles est qu’elles contredisent tous les progrès technologiques des vingt dernières années. Elles vont à l’encontre des progrès de la connaissance du corps humain.

Connaissant leur logique, vous devez prévoir une approche de travail et une relation professionnelle spéciales, d’où leur réputation de rebels. Leur quête de liberté et d’affirmation guide leur prise de décision. En conséquence, si votre entreprise continue à appliquer ces règles arbitraires, vos employés de la génération Y risquent d’être sérieusement déçus. 

Le manager de la génération Y devra adapter certains paramètres. D’emblée, vous devez savoir qu’il existe deux revendications communes aux milléniaux : 

1 – Les heures de travail

En premier lieux, il faut savoir que les horaires fixes, comme le fameux 9 h – 17 h, par exemple, ne conviennent pas à la Génération Y. Nous avons vu dans un article précédent sur la chronobiologie que ce rythme est loin d’être efficace pour tout le monde.  Les milléniaux sont les premiers à prôner ses principes.

En termes de productivité, chacun ses pics et ses bas. Certains sont plutôt du matin et productifs les premières heures de la journée, tandis que d’autres vont être plus efficaces en cours de journée. On peut donc donner raison au Y sur ce point, puisque la flexibilité au niveau des horaires serait profitable et à l’entreprise et au salarié.

Pour y remédier, il est possible de faire des concessions pour vous rencontrez à mi-chemin.  Soyez moderne ! Le 9 h – 17 h est désuet et inefficace, cela a été prouvé scientifiquement. Organisez un planning de telle manière à permettre à vos employés de commencer dans une tranche horaire libre, au lieu d’imposer un horaire fixe. Vous pourriez proposer à vos collaborateurs de commencer entre 7 h et 10 h.

De plus, vous pourriez passer à la semaine de quatre jours au lieu de cinq. Des études en chronobiologie démontre également que le nombre d’accidents de travail le lundi explose lorsque l’on travaille cinq jours.  Inversement, on ne retrouvait pas ce phénomène avec la semaine de quatre jours.

Le week-end de deux jours n’est pas assez reposant, et peut donner un coup à l’efficacité de votre équipe. Si vos collaborateurs sont moins fatigués, ils sont plus efficaces, mieux concentrés et font donc moins d’erreurs. Un autre point qui vous ferait gagner la confiance et l’estime de la génération Y. Cela témoignerait de votre désir de faire avancer les choses.

2 – Le télétravail

La Génération Y apprécie également la flexibilité que leur procure le télétravail, et ne comprend pas lorsque cette pratique n’est pas appliquée au sein de leur entreprise. Pour de nombreux postes de travail, il n’existe pas de réels arguments, ni de raisons valables, qui puissent empêcher le travail à domicile. Le développement d’internet, ainsi que sa disponibilité et sa puissance permettent de travailler facilement avec les outils collaboratifs en ligne

Si les nouveaux employés ont bien un point fort, c’est la maîtrise de l’outil de l’informatique. Le télétravail les met dans leur élément, et leur donne plus de liberté dans la répartition et la gestion de votre temps. Bien mené, il peut donner d’excellents résultats, et motiver la génération Y à se donner à fond. De nombreuses études en ressources humaines appuient ce point.

Alors pourquoi ne pas faire confiance aux milléniaux ? Ne sont-ils pas des adultes, assez mûrs et assez responsables pour travailler de manière indépendante ? Ne peuvent-ils pas être maîtres de leur temps ? Quand vous les privez de télétravail, c’est ce qu’ils ressentent.

Pourquoi ne pas donner aux jeunes employés l’opportunité de faire du télétravailIls resteront toujours sous votre contrôle. A titre d’exemple, vous pouvez profiter des jours où leur présence physique n’est pas requise pour les réunions afin de libérer vos milléniaux. Au final, vous y gagnez, et votre équipe également.

5 façons simples de motiver la Génération Y au travail

Les milléniaux représentent déjà une grande proportions des travailleurs en ce moment, et les statistiques ne cessent d’augmenter. Selon un sondage de Deloitte, la génération Y représentera 75% des effectifs en 2025 ! Ainsi, il est important que les chefs d’entreprise et les professionnels des ressources humaines apprennent à motiver cette génération.

Contrairement à ce qu’on ait pu vous dire, ce n’est pas chose difficile si vous comprenez bien leurs codes. Ils ne sont pas du tout aussi capricieux que l’on dise d’eux. En réalité, tout ce qu’ils veulent est que leurs conditions de développement soient remplies.

Quelques pratiques managériales pourraient vous rapprocher de ces jeunes travailleurs, et booster leur dynamisme et leur engagement. En les  appliquant, vous percevrez un bond qualitatif au sein de votre équipe. Voici comment motiver la génération Y au travail :

1 – Donner un accompagnement de qualité avec des retours réguliers

Cette génération a grandi à une époque de gratification instantanée. De leur vécu, que ce soit avec leurs parents, à l’école, sur les réseaux sociaux ou dans d’autres types d’activité : les récompenses et l’appréciation les a toujours encouragé à fournir plus d’efforts.

A l’heure actuelle, le milieu de travail est l’un des derniers endroits où la satisfaction n’est pas instantanée. Le Y a le sentiment de ne pas avoir d’influence et que ses efforts sont vains, ce qui a pour conséquence de le démobiliser, voire même de le décider à partir dans des cas extrêmes.

Alors, comment pouvons-nous en tant que managers aider nos jeunes collaborateurs à rester motivés et sur le bon chemin ?

Pour eux, la réponse est évidente. Il s’agit simplement de s’asssurer que les progrès réalisés soient régulièrement examinés de manière structurée. Rien de mieux que d’établir un projet au long terme avec votre collaborateur, et de fixer des objectifs à évaluer périodiquement.

Voici quelques exemples pour vous illustrer cette idée : 

Ceci pourrait sembler dérisoire, mais il n’en est rien. Il est extrêmement important d’accompagner régulièrement le collaborateur Y pour évaluer ses progrès et les valider. Souvenez-vous de vos débuts dans le monde du management, de petites attentions suffisaient pour vous motiver.

Ce sont ces simples gestes qui donne le sentiment de gratification instantané sur le lieu de travail. Cela procure à votre employé la preuve qu’il a un impact et qu’il évolue dans sa carrière.

2 – Fêter les victoires importantes avec l’équipe

Nous restons toujours sur le thème de la gratification instantanée, mais cette fois-ci dans le cadre de l’esprit d’appartenance. Votre relation avec vos coéquipier doit être authentique et bienveillante. Lorsqu’un objectif collectif est atteint par vos collaborateurs, ou qu’un projet s’avère être une réussite, il faut le faire savoir autour de vous et féliciter votre équipe. 

D’une part, en reconnaissant leurs efforts, vous stimulez leur motivation. D’autre part, les féliciter pour leurs contributions, aussi minimes qu’elles soient, apporte une plus grande dimension à leur travail.

Partager le mérite dans votre groupe sera signe de reconnaissance et d’approbation. Les milléniaux veulent sentir qu’ils aident, à leur échelle, à créer une différence et à participer à la réalisation d’un but collectif qui a une plus grande signification.

A ces heureuses occasions, n’hésitez pas à ouvrir une bouteille de champagne ou à organiser un repas. C’est une excellente initiative pour la cohésion de l’équipe, et cela permettra à ceux qui appartiennent à la Génération Y de se ressourcer avant de reprendre la cadence.

3 – Responsabiliser et former la génération Y

En 2015, seul 28% des milléniaux trouvent que l’organisation pour laquelle ils travaillent exploite leur plein potentiel. Prenez un moment de réflexion pour saisir l’ampleur de cette de ce drame. Y’aurait-il en notre possession des compétences que nous ne sommes pas en train d’utiliser au mieux ? C’est ce que ces chiffres sous entendent.

On pourrait prendre cette statistique pour de l’impatience ou de l’arrogance exprimée de la part des nouveaux venus. En réalité, il n’en est rien. Cette génération est capable de s’investir autant, voire plus, que la précédente. Il suffit de leur en donner l’occasion.

Toutefois, si elle ressent qu’il n’y pas de possibilité d’évoluer ou de progresser dans son job, d’obtenir le salaire dont elle rêve, ou de grimper la hiérarchie de son entreprise : ne soyez pas surpris s’ils se démotivent ou quittent le navire.

Pour remédier à ce problème, vous devez vous assurer que vos employés, particulièrement les meilleurs d’entre eux, aient un parcours de formation clairement défini. Vous pourrez constater leurs aptitudes par vous-même, et leur apprendre à les utiliser dans le cadre de votre activité. Ce serait l’opportunité de leur faire profiter de votre expérience, et les encourager à persévérer dans leur parcours professionnel.

Si un jeune talent pense pouvoir offrir beaucoup plus, donnez-lui une chance de le prouver ! Vous serez assurément surpris de ses résultats. Après tout, il faudra tôt ou tard donner des responsabilités à la génération Y. Sous votre aile, ils pourront faire leurs premiers pas et découvrir les aléas du monde professionnel.

Donnez aux membres de l’équipe la possibilité de diriger un nouveau projet qui les passionnent. Vous pouvez les faire encadrés par une responsable plus expérimenté. Il n’y a qu’un seul résultat possible : des employés heureux, motivés et loyaux, prêts à faire un surcroît d’efforts.

4 – Leur donner un outil de travail moderne

Selon une étude, 81% des employés ont déclaré que le principal avantage qui pourrait les motiver à travailler était d’avoir accès à un outil de travail moderne et aux dernières technologies. En effet, un ordinateur et des programmes rapides aident les utilisateurs à exécuter leurs tâches plus efficacement qu’un modèle plus ancien et plus lent.

En outre, une étude menée par Adobe suggère que, lorsque la technologie d’une entreprise est « en avance sur son temps », les employés se sentent deux fois plus créatifs. Le sentiment de motivation et de valorisation excède largement celui de ceux qui estiment que leur entreprise est « en retard ». Imaginez ce que les milléniaux, en particulier, diraient à ce propos.

La technologie est particulièrement importante pour la génération Y ! En tant que première génération à avoir grandi avec la technologie telle que nous la connaissons aujourd’hui, ils considèrent cela comme étant un atout indispensable. Ce n’est pas un extra, c’est un élément essentiel de la vie qui peut aider à rendre les choses plus faciles, plus rapides et plus efficaces.

C’est particulièrement intéressant au sein des lieux de travail. Ils maîtrisent le mieux ces technologies, et en les leur fournissant, ils sauront en tirer profit au maximum. Au lieu de leur imposer des programmes obsolètes, vous devriez les encourager à en chercher de nouveaux.

5 – Leur assurer un environnement de travail libre et flexible

Dernier point pour motiver votre génération Y au travail : la flexibilité. Comme nous l’avons vu plus haut, un cadre professionnel flexible a un effet majeur sur les milléniaux. Après tout, c’est ainsi qu’ils ont été élevés : on leur a donné la possibilité de faire des choix, et ils estiment que leur opinion a son poids en toutes circonstances. 

Ils veulent donc être autonomes sur un certain nombre de points et avoir la possibilité de prendre des initiatives et participer aux décisions. Cet aspect les rend très différents de la génération X. Si l’on compare un Y à un X, dans une même situation donnée, voilà ce qui pourrait se produire :

Je n’essaie pas de dire qu’une génération est meilleure qu’une autre, les deux générations ont un apport différent à la hiérarchie. La première sera plus disciplinée, alors que la seconde est en perpétuelle quête de sens. J’ai travaillé avec des collaborateurs de l’une et de l’autre, et j’ai obtenu de belles victoires avec les deux générations. Il ne faut pas les opposer, mais combiner les efforts de chacun. 

Ce qu’il faudrait faire avec eux, ce serait de prendre le temps de leur expliquer votre optique, et de mettre en avant les objectifs de leurs tâches. De la sorte, ils sauront comment procéder, et avanceront en gardant cette idée en tête. En un sens, cela les rattache encore plus à ce qu’ils font.

Pour conclure

Ainsi, notre article sur la génération Y dans le monde du travail touche à sa fin.  J’espère être parvenu à démystifier l’ambiguïté qui tourne autour de ces jeunes collaborateurs. Avec ces quelques conseils, votre relation avec les milléniaux de votre entreprise ne peut que s’améliorer.

Le monde du travail, tout spécialement en entreprise, a toujours un temps de retard sur le progrès, la technologie et l’évolution de manière globale. Conséquemment, celles qui s’adaptent le plus rapidement sont les entreprises qui gagnent et qui auront une longueur d’avance sur le reste. Celles qui restent figées, n’acceptent pas le changement et continuent de travailler avec les mêmes pratiques et les idées du passé sont condamnées à décliner. 

S’adapter à la nouvelle génération de collaborateurs, en essayant de la comprendre et en cherchant comment la motiver, c’est prendre acte de l’évolution de notre société. C’est aussi être résolument moderne que de comprendre que chaque génération a ses qualités et ses défauts, et de les voir comme de nouvelles opportunités de progrès pour l’entreprise. Cela prendra de votre temps, et nécessitera des efforts, mais vous verrez une nette différence suite à cela, un avantage concurrentiel de taille.

En 2025, 75% des salariés seront issus de la génération Y. En refusant de comprendre et de vous adapter à celle-ci, vous remettrez en cause la performance et l’efficacité de votre entreprise. Sa rentabilité en sera certainement compromise.

Sachez que s’il est bien accompagné, un Y est un atout considérable pour la compétitivité de l’entreprise. Une fois mis en confiance, il donne tout ce qu’il a pour ses projets et pour l’entreprise.

Si vous ne le faîtes pas, vos concurrents le feront. Vous avez tout intérêt à faire évoluer vos pratiques dès maintenant, pour motiver et fidéliser au maximum vos Milléniaux.

Points forts

Nous avons vu dans cet article :